* Pandorum

Publié le par 67-ciné.gi-2009

Pandorum science fiction de Christian Alvart (interdit au -12 ans)











avec :
Dennis Quaid, Ben Foster, Cam Gigandet, Antje Traue et Cung Le

durée : 1h45
sortie le 30 septembre 2009

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Synopsis
Deux astronautes, le Lieutenant Payton et le Caporal Bower se réveillent dans leur gigantesque vaisseau spatial après un long séjour en hyper-sommeil. Désorientés et plongés dans le noir, ils ne se souviennent ni de leurs identités ni de leur mission. Les seuls sons qui leur parviennent sont des vibrations provenant du coeur du vaisseau. Le Caporal Bower part en exploration et ne tarde pas à découvrir quelques survivants qui vivent cachés, traqués par d’effroyables créatures. Ensemble ils vont essayer de découvrir ce qui s’est réellement passé lors de cette mission...


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Le lancement de la mission
Deux ans après la saga Resident Evil, les trois producteurs Paul W.S. Anderson, Jeremy Bolt et Robert Kulzer souhaitaient s'atteler à leur nouveau thriller : Pandorum.
"J'ai lu Pandorum juste après avoir terminé Alien vs. Predator," signale Paul W. S. Anderson. "Le scénario m'a emballé. J'ai eu le sentiment qu'il abordait des sujets qui m'avaient toujours intéressé, notamment l'idée que l'horreur peut se trouver aux confins de l'univers – là où la terreur est amplifiée par la claustrophobie du vaisseau et par le sentiment d'isolement qu'on peut éprouver dans l'espace. Ce sont les mêmes motivations qui m'ont poussé à réaliser Event Horizon : le vaisseau de l'au-delà il y a dix ans."
 "J'ai aussitôt envoyé Pandorum à Jeremy et Robert, en leur suggérant qu'on devrait prendre une option sur le scénario et le produire," poursuit
Paul W. S. Anderson. "C'était vraiment le genre de film que j'avais envie de voir en tant que spectateur."
"Je suis constamment à la recherche d'une intrigue qui me fasse dire : Celle-là, c'est la bonne," ajoute Robert Kulzer. "Pandorum m'a franchement fasciné par son originalité." Kulzer et ses partenaires étaient conscients qu'il s'agissait d'un projet à part.
Travis Milloy est l'auteur du scénario. A l'époque où il achevait l'écriture, le jeune réalisateur Christian Alvart avait débarqué à Hollywood après la sortie de son premier long métrage, Antibodies. Alvart a fait ses débuts de réalisateur à l'âge de 16 ans, en tournant des films Super 8 avec ses amis tout en collaborant avec le magazine de cinéma Xtro – dont il fera l'acquisition par la suite. Sous la bannière de sa société de production, Syrreal Entertainement, il écrit, produit et réalise Curiosity & the Cat en 1998, avant de signer le thriller psychologique Antibodies en 2005.
A son arrivée à Hollywood, Alvart travaillait sur son propre scénario, No Where : il s'agissait de l'histoire de quatre astronautes qui partent à bord d'un vaisseau spatial et se réveillent d'un hyper-sommeil sans le moindre souvenir du but de leur mission. "Je ne pensais pas que j'aurais les moyens de tourner ce film avant une bonne quinzaine d'années," confie Christian Alvart. "En effet, c'était un énorme projet difficile à financer."
Après avoir visionné Antibodies – thriller très noir truffé de rebondissements – et rencontré Christian, le producteur Bolt a songé à lui confier la réalisation de Pandorum : "Quand j'ai commencé à lire le scénario, je suis resté sous le choc car il y avait de nombreux points communs avec ma propre histoire," note
Christian Alvart. "Comment est-ce que je pouvais tourner mon film puisqu'il existait un projet quasi identique ?"
"Je leur ai présenté ma version de l'histoire," poursuit le réalisateur. "J'ai mélangé No Where et Pandorum. Je m'attendais à ce qu'on me rie au nez." Bien au contraire, les producteurs ont réussi à faire travailler Milloy et Alvart ensemble : après une phase de développement rigoureux, Pandorum a vu le jour. Les auteurs ont souhaité plonger le spectateur dans l'univers mystérieux du cosmos dans un thriller aux étranges rebondissements.
Bien qu'Alvart soit un réalisateur débutant, les producteurs avaient toute confiance en lui. "Christian a toutes les compétences requises et il connaît parfaitement les codes du genre," signale Robert Kulzer. "C'est à la fois un grand gamin et un immense cinéphile. Il a beaucoup d'imagination et des idées formidables."
"Depuis que j'ai vu le premier film de Christian, je me suis dit que c'était un cinéaste très doué," note Paul W. S. Anderson. "J'aime sa sensibilité et ses idées sombres et tordues – on a vraiment ça en commun. Il a apporté au film sa conception du monde totalement à part."
"Christian nous avait promis un film déconcertant et plein de coups de théâtre inattendus et il a tenu ses promesses," ajoute Jeremy Bolt. "Il est très intègre dans le travail et sa vision du monde en fait un metteur en scène hors du commun."



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En terrain inconnu
Le tournage a débuté le 11 août 2008 aux studios de Babelsberg, à Potsdam, dans les environs de Berlin. De très nombreuses productions internationales y ont été tournées récemment et l'infrastructure y est parfaitement adaptée pour accueillir un tournage comme Pandorum.
"L'expérience du tournage du premier volet de la saga Resident Evil s'est avérée extraordinaire," constate Jeremy Bolt. "Il y a là-bas d'excellents techniciens et Berlin est une ville géniale. On se demande qui n'aurait pas envie d'y passer cinq mois."
Christian Alvart ajoute : "J'y ai tourné Antibodies, et j'ai trouvé les techniciens formidables. Pour un projet aussi exigeant que Pandorum, il fallait que je puisse compter sur des gens que je connaissais."
D'autre part, la ville de Berlin offrait l'infrastructure requise pour un tel tournage. "Il nous fallait d'immenses plateaux qui nous permettent de mettre en valeur l'envergure de l'Elysium," explique Robert Kulzer. Les producteurs souhaitaient que les décors aient une profondeur qui suscite un sentiment de vertige. Le lieu de tournage avait également son importance dans l'intrigue car les auteurs du film voulaient que le spectateur ressente les dimensions énormes du vaisseau censé accueillir jusqu'à 60 000 passagers. La production a donc choisi de tourner à Babelsberg et dans une centrale électrique désaffectée de Berlin. "On aurait déjà dit un vaisseau spatial," souligne
Christian Alvart. "On n'a eu qu'à y ajouter nos éléments de décor."
Au final, le tournage a nécessité une cinquantaine de décors. Le chef décorateur Richard Bridgland, qui avait déjà collaboré à Resident Evil, était ravi de relever un nouveau défi. Avec Alvart, il a créé le style du film qui s'inspire d'un genre de futurisme post-industriel.
"C'est un genre qui a ses propres codes," note
Richard Bridgland. "Mais il y avait une atmosphère différente qui se dégageait du scénario et qui empruntait à un style gothique que j'aime beaucoup." Un film comme Pandorum offre une importante liberté de création aux décorateurs, mais c'est une liberté qui n'est pas sans contrainte. "Il fallait qu'on résolve un paradoxe quotidien," signale Christian Alvart. "Il s'agissait de concevoir, de manière crédible, un univers futuriste que personne ne connaît, tout en faisant en sorte que le spectateur puisse s'identifier aux personnages et à l'intrigue."
"Il fallait que ce soit très fonctionnel," ajoute le chef décorateur. "Il fallait que les éléments de décors et les accessoires fonctionnent normalement." Les auteurs du film souhaitaient que le style visuel soit inédit et corresponde à l'atmosphère sombre de Pandorum. "Il était important que les décors participent à l'intrigue et qu'ils deviennent de plus en plus gothiques et terrifiants, au fur et à mesure que progresse le film."
"L'environnement dans lequel on travaille nous touche nécessairement," affirme Ben Foster. "Les décors ont été conçus pour provoquer certaines réactions émotionnelles et ils ont tenu toutes leurs promesses."


Cam Gigandet ajoute : "Je m'attendais à ce qu'on utilise pas mal de fonds verts, ce qui a tendance à me rendre sceptique car on se rend compte, la plupart du temps, que c'est un trucage. Sur Pandorum, bien au contraire, on se disait que c'était parfaitement vraisemblable."
"Les effets numériques créent toujours une distance, même avec les technologies les plus récentes," explique Robert Kulzer. "On s'est dit qu'il valait mieux construire la plupart des décors et les rendre réalistes pour que les comédiens expriment de véritables émotions. Et plus ils ont peur, plus le public aura peur, lui aussi."
Pour les comédiens qui ont travaillé dans ces décors pendant trois mois et qui, pour certains, découvraient l'Allemagne et n'étaient pas germanophones, cette expérience relevait de l'effet Pandorum. Pour Cam Gigandet, "la situation qu'on a vécue là-bas était franchement surréaliste et je ne me sentais pas à l'aise." Il faut dire que l'acteur a travaillé pendant les 52 jours de tournage ouvrés. "Le rythme, les décors et l'atmosphère du film – tout suscitait l'angoisse et la perte de nos repères."
"On était tout le temps dans l'obscurité," renchérit Antje Traue. "Il faisait noir quand je me réveillais et quand je rentrais chez moi, et on tournait dans des décors très sombres. Au bout de quelques semaines, cela a fini par m'affecter." "Tout cela était voulu," rappelle Jeremy Bolt dans un éclat de rire. "Le fait de déstabiliser nos comédiens faisait partie de notre méthode de travail."
Les décors ont été mis en valeur par les angles de prises de vue et les éclairages subtils du directeur de la photo Wedigo von Schultzendorff. Ce dernier a souhaité jouer sur les contrastes entre des teintes sombres et claires et sur des couleurs vives comme le vert, le bleu, le jaune et le rouge. "C'était un vrai défi," constate-t-il. "Le film se passe dans le noir la plupart du temps. J'ai essayé de créer des éclairages d'inspiration expressionniste et de susciter l'illusion de l'obscurité."
Pour Gerd Feuchter, superviseur Effets spéciaux : "Notre boulot a consisté à mettre en valeur les éclairages en utilisant de la fumée, du brouillard ou de la poussière, un peu à la manière des effets laser d'une discothèque." Les scènes les plus spectaculaires sont ponctuées d'effets hallucinants. Mais, comme pour les décors, la production a tenu à limiter l'usage d'effets numériques pour privilégier des trucages à l'ancienne. Le chef cascadeur François Doge explique : "Tous les comédiens étaient prêts à exécuter eux-mêmes leurs cascades. C'est assez rare, surtout lorsqu'il s'agit d'un tournage aussi difficile. Pour être honnête, je dois dire qu'ils se sont tous investis corps et âme dans ce film."
"J'imagine que c'est un peu casse-cou," signale Ben Foster. "Mais j'adore me jeter dans le vide : c'est un rêve de gamin !" Les producteurs et les acteurs rendent hommage au professionnalisme de Christian Alvart. "Sa rigueur et sa concentration m'ont fasciné," note encore Ben Foster. "Il a travaillé avec un story-board de 1500 vignettes qu'il connaissait toutes par coeur. Je n'ai jamais rencontré un réalisateur qui ait un tel sens visuel."


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Fiche technique
Réalisateur : Christian Alvart
Scénario :  Travis Milloy
D'après une histoire originale de : Travis Milloy et Christian Alvart
Décors :  Richard Bridgland
Régisseur general : Brigitte Hirsch
Images : Wedigo Von Schultzendorff
Costumes :  Ivana Milos
Maquillage : Björn Rehbein
Effets spéciaux : Uli Nefzer
Effets visuels : Viktor Müller
Son :  Manfred Banach
Montage :  Philipp Stahl
Casting : Ana Davila et Randy Hiller
Producteurs : Paul W. S. Anderson, Jeremy Bolt et Robert Kulzer
Producteurs exécutifs : Martin Moszkowicz et Dave Morrison
Directeur de production : Astrid Küberger

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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de 

remerciements à Olivier Lebraud
logos, textes & photos © www.snd-films.com

Publié dans PRÉSENTATIONS

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