* Une arnaque presque parfaite

Une arnaque presque parfaite comédie de Rian Johnson


avec :
Adrien Brody, Rachel Weisz, Mark Ruffalo, Rinko Kikuchi, Robbie Coltrane et Maximilian Schell
durée : 1h49
sortie le 5 août 2009
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Synopsis
Les frères Bloom sont passés maîtres dans l’art de l’escroquerie de haut vol. Pourtant, lorsqu’ils s’attaquent à une riche et séduisante héritière, Pénélope, ils ignorent que leur vie va changer pour toujours…
Très vite, l’un des deux frères tombe sous le charme de la jeune femme, et cette relation va mettre en péril leur exceptionnelle complicité. Les choses se compliquent rapidement, d’autant que la jolie proie réserve quelques surprises...

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Le bal des escrocs
Une fois le scénario et le financement en place, l’équipe du film s’est lancée à la recherche du casting idéal.
Rachel Weisz a été la première à rejoindre le projet. Elle a accepté le rôle de Pénélope, une héritière américaine excentrique prise pour cible par les frères Bloom pour une ultime escroquerie aux conséquences inattendues. Rian Johnson explique : « Avec ce film, j’ai compris que l’une des grandes difficultés du casting est d’arriver à décrocher le tout premier acteur, de le convaincre de se lancer avec nous. La confiance de Rachel dans le projet et son implication dans son rôle m’ont littéralement stupéfié. »
Rachel Weisz commente : « Le scénario était complètement original et ne ressemblait à aucun autre. C’était intelligent, émouvant et drôle. Je l’ai adoré. »
Rachel Weisz a trouvé le personnage de Pénélope irrésistible et a savouré ce rôle d’héritière étonnante qui partage son temps entre ses nombreux hobbies et n’a presque jamais mis le nez dehors, et qui se reconvertit en trafiquante à la demande des deux escrocs. Rachel Weisz reprend : « Je ne me suis inspirée d’aucune référence pour créer ce personnage. Pénélope se suffit à elle-même ! Je ne connais personne qui lui ressemble ; je n’ai jamais croisé personne comme elle et n’ai même jamais vu ni lu de personnage qui s’en approche. Elle est réellement unique. »
Rian Johnson souligne : « Pénélope est un personnage excentrique, ce qui ouvrait de vastes perspectives pour l’interpréter. Le risque était cependant d’en faire quelqu’un de trop gentil ou de trop caricatural. Dès le début, nous nous sommes employés à la rendre la plus réelle et la plus vivante possible. Rachel a entièrement suivi cette approche. À plusieurs reprises, alors que j’avais des idées précises sur la manière de jouer certaines scènes, elle a surgi comme un ouragan, essayant de nouvelles choses, explorant de nouvelles pistes. Elle emportait tout sur son passage avec énormément de joie de vivre, en s’amusant comme une enfant. Je me suis un peu retrouvé dans la peau de Bloom : j’avais des idées au départ, des plans bien tracés, jusqu’à l’arrivée de Pénélope… Comme lui, j’ai vite appris à trouver le bonheur dans le chaos. Comme Pénélope, Rachel a amené un souffle nouveau, plein de vie et inattendu au film. »
Pour entrer dans la peau du personnage, Rachel Weisz s’est exercée à quelquesuns des hobbies de Pénélope. Elle est notamment devenue une pickpocket de talent sous la férule du célèbre magicien britannique James Freedman, qui a également servi de consultant sur L’illusionniste de Neil Burger et sur Oliver Twist de Roman Polanski.

Depuis longtemps admiratif du travail de Rachel Weisz, Adrien Brody a été séduit par la participation de l’actrice au projet. « C’est une grande actrice douée d’une capacité de concentration remarquable. Lorsque vous devez être proche de quelqu’un sur un film, c’est vraiment agréable de pouvoir compter sur une partenaire concentrée et si soucieuse de rendre les choses réelles. »
Adrien Brody a également été attiré par la qualité d’écriture du scénario et par la richesse et la profondeur de l’histoire. Il confie : « Une arnaque presque parfaite est un film que j’aurais aimé voir au cinéma en tant que spectateur. Il y a tellement d’éléments qui entrent en jeu, des choses comiques, dramatiques ; en même temps, c’est une histoire d’escroquerie, une histoire d’amour, il y a des scènes d’action… Tous les personnages suivent une évolution et s’embarquent pour un périple à la fois joyeux et profond. L’histoire avait cette intensité dramatique que je cherche toujours dans un film, qui me guide et à quoi je me rattache, mais aussi une légèreté, une joie et une vraie personnalité. Il y avait tout ce que j’aime… »
Rian Johnson observe : « Le film entier repose sur la renaissance de Bloom, ce qui rendait son interprétation d’autant plus difficile. Il fallait faire en sorte qu’au début du film, le spectateur se sente concerné par le sort de cet homme qui est franchement un pauvre type. Pour y parvenir, nous avons montré les raisons qui l’ont conduit à se sentir ainsi, à être ce qu’il est, et ce sont des raisons qui nous touchent. Chacun peut les comprendre et s’identifier à Bloom. Mais 90% de la crédibilité du personnage réside dans les yeux d’Adrien. Il s’en dégage une réelle profondeur, perceptible dans chacune des prises. On est amené à soutenir Bloom et à croire en lui. »
Adrien Brody a été fasciné de constater les similitudes existant entre son personnage et sa propre carrière d’acteur. Il explique : « Je comprends parfaitement la situation et la frustration de Bloom. Il est un peu comme un acteur de La Méthode qui vit quotidiennement à travers les scénarios qu’il fabrique et qu’il expérimente en essayant de s’y intégrer - à ceci près qu’il ne s’agit pas d’une pièce de théâtre mais d’une arnaque. »
Rian Johnson a choisi Mark Ruffalo pour jouer Stephen, l’aîné et le leader des frères Bloom. Il raconte : « Je connaissais Mark uniquement à travers ses rôles dramatiques comme dans Tu peux compter sur moi et In the cut, dans lesquels il est vraiment excellent. Il était difficile de l’imaginer dans un autre registre. Lorsque je l’ai rencontré pour incarner cette espèce de showman charismatique, chaleureux et exubérant, je me trouvais plutôt futé de lui proposer un rôle à contre-emploi. En réalité, ce sont les autres qui l’ont toujours engagé à contre-emploi, parce que dans la vie, Mark est réellement charismatique, chaleureux et exubérant ! »
À la lecture du scénario, Mark Ruffalo a pensé que le film serait un sacré challenge pour le réalisateur. Il s’explique : « J’ai trouvé l’histoire tellement particulière ! Elle rebondit allègrement entre réalisme magique, comédie, drame intense, le tout imbriqué avec les ingrédients d’une histoire d’amour. Je connais peu de gens capables de maîtriser un tel cocktail ! » Au départ, Mark Ruffalo n’était pas sûr de correspondre au rôle de Stephen, mais Rian Johnson l’a rapidement convaincu. Mark Ruffalo se souvient : « Je n’ai pas cerné immédiatement mon personnage. Mais ensuite, j’en ai parlé avec Rian et nous nous sommes mis au travail. »
Mark Ruffalo a approché le personnage en commençant par l’imaginer physiquement. « Je suis parti de ses vêtements, son allure, cette élégance d’autrefois un peu surannée, anachronique. Ensuite, je me suis imaginé des amis arnaqueurs - dans une vie d’acteur, on en rencontre une quantité - et je me suis demandé comment ce type procéderait pour escroquer les gens. »

Bang Bang est interprétée par l’actrice japonaise Rinko Kikuchi. Elle est la complice muette des frères Bloom et une associée pleine de ressources. Rian Johnson explique à son sujet : « Rinko est la fille la plus cool de la terre. La plupart des gens la connaissent pour son rôle dramatique dans BABEL, bien qu’elle ait débuté par des comédies au Japon. D’ailleurs, son sens du rythme comique est fantastique ! Il était évident qu’après sa nomination aux Oscars, elle n’hésiterait pas à accepter un rôle dépourvu de dialogue. Je n’ai donc pas eu à me montrer convaincant. En réalité, elle était comme moi très excitée à l’idée de donner vie à un personnage muet. Il s’agissait d’un jeu d’acteur silencieux, très pur, et elle ne s’est pas contentée de tenir son rôle mais elle l’a sublimé : c’est une grande preuve de talent. »
Adrien Brody ajoute : « Sans prononcer un mot, Rinko a su camper son personnage. Elle lui a apporté de l’humour, de la sensualité et une vraie attitude ; tout ce que Rian, j’en suis sûr, attendait d’elle. Elle y est parvenue sans effort. »
L’équipe du film a fait appel à l’acteur vétéran Maximilian Schell (Jugement à Nuremberg) pour le rôle du formidable Diamond Dog, un gros bonnet de la pègre. Rian Johnson revient sur le plaisir que lui a procuré sa collaboration avec Maximilian Schell : « J’admets volontiers avoir eu les genoux qui tremblaient au moment de diriger Monsieur Schell. Il est l’un des plus grands. Mais ça a été un immense plaisir et j’ai été saisi par l’enthousiasme quasi enfantin avec lequel il s’est glissé dans le rôle. »
Rian Johnson conclut : « Ma plus grande joie a été d’apprendre à connaître tous ces acteurs formidables et à découvrir leurs styles personnels. Chaque journée de tournage m’a donné l’occasion d’assister à un spectacle aux premières loges. Leurs prestations m’ont ébloui et j’ai pu constater de quoi ils étaient capables. Lorsque tout le monde se trouve sur la même longueur d’onde, que vous savez quelle histoire vous racontez et que chacun sait ce qu’il a à faire, le bonheur est absolu. »

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Fiche technique
Réalisateur : Rian Johnson
Scénariste : Rian Johnson
Directeur de la photographie : Steve Yedlin
Chef décorateur : Jim Clay
Chef costumière : Beatrix Pasztor
Chef monteur : Gabriel Wrye
Compositeur : Nathan Johson
Distribution des rôles : Shannon Makhanian
Producteurs : James D. Stern et Ram Bergman
Producteurs exécutifs : Wendy Japhet et Douglas Hansen
Coproducteur : Tom Karnowski
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