* Ultimate game

Publié le par 67-ciné.gi-2009











Ultimate game science fiction de Mark Neveldine et Brian Taylor (interdit au -12 ans)






avec :
Gerard Butler, Amber Valletta, Michael C. Hall, Kyra Sedgwick, Logan Lerman, Alison Lohman, Terry Crews, Ramsey Moore, Chris “Ludacris” Bridges, Aaron Yoo,  Jonathan Chase, Dan Callahan, Brighid Fleming, Johnny Whitworth, Keith Jardine, Michael Weston, Joe Reitman, John de Lancie, Milo Ventimiglia, Zoë Bell et John Leguizamo

durée :
1h45
sortie le 9 septembre 2009

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Synopsis
Dans un futur proche, les nouvelles technologies ont fait évoluer le jeu vidéo. Le principe créé pour le jeu Les Sims est appliqué à des êtres humains qui sont manipulés par des joueurs en ligne. Le milliardaire Ken Castle a créé le divertissement ultime: Slayers, un jeu vidéo dans lequel des condamnés à mort, guidés à distance par des joueurs en ligne, s’entretuent lors de combats diffusés sur les écrans du monde entier.
S’ils survivent à 30 épreuves, ils retrouveront leur liberté.
Kable, téléguidé par Simon, un ado fan de réalités virtuelles est aujourd’hui la star du jeu. Mais Kable ne s’appartient pas : arraché à sa famille, emprisonné et forcé à combattre contre sa volonté, ce gladiateur des temps modernes doit survivre assez longtemps pour s’échapper du jeu et regagner sa liberté…


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Notes de production
Que se passerait-il si vous n’étiez plus maître de vos actes ? Que pourrait-on vous obliger à faire malgré vous ? Coucher avec un parfait étranger ? Tuer ceux que vous aimez ? Ce sont les questions que Mark Neveldine et Brian Taylor (Hyper tension) posent dans Ultimate game, thriller de science-fiction où la réalité virtuelle s’avère terrifiante…
Après le succès de Hyper tension – que ses réalisateurs qualifient de pur divertissement –, Neveldine et Taylor souhaitaient aborder un sujet plus fort et mettre en scène des personnages plus complexes. Pour les besoins du film, ils ont alors créé trois univers distincts :
« Il y a d’abord le jeu de réalité virtuelle ‘Slayers’ qui est un immense champ de bataille où s’affrontent plusieurs joueurs ; ensuite, ‘Society’ est un réseau communautaire fétichiste et déjanté ; enfin, il y a le monde réel, » explique Mark Neveldine. « Chaque univers a ses propres codes visuels et son propre style, ce qui se traduit par le choix des couleurs, des angles de caméra, des effets spéciaux et des décors. »
« Ultimate game est bien le fruit de l’esprit perturbé, mais génial, de Neveldine et Taylor, » note Gerard Butler qui incarne Kable, gladiateur des temps modernes qui se bat pour reconquérir son identité et sa liberté. « Ils ont vraiment un don inné pour ce genre de concepts, sans trop intellectualiser les choses. Et dans le même temps, ils imaginent des personnages formidables, tout en gardant leur liberté d’esprit et en mettant en avant des idées progressistes. Ils sont très doués. »
« Comme dans la plupart des films de science-fiction dignes de ce nom, l’avenir, vu par Ultimate game, s’inspire en grande partie de la réalité actuelle. C’est ce qui rend le projet aussi intéressant, » selon le producteur Tom Rosenberg. « Même si l’intrigue est déconcertante, elle est ancrée dans la réalité, » signale-t-il. « D’ailleurs, même si l’histoire se déroule dans le futur, ce que raconte le jeu se passe aujourd’hui, mais sous une forme moins radicale. »
« Pour moi, les meilleurs films de science-fiction sont une projection de notre monde actuel, » renchérit le producteur Gary Lucchesi. « On part des caractéristiques de notre propre réalité que l’on pousse à l’extrême. Je me souviens d’une émission de radio que j’écoutais en arrivant au travail : une jeune femme racontait qu’elle jouait à un jeu sur Internet, où elle changeait d’identité et se glissait dans la peau d’un gros dur d’1mètre 98 qui se baladait avec un flingue ou un couteau et s’amusait à terroriser les gens ! Son subconscient pouvait s’exprimer de cette façon dans cet univers virtuel. Je crois que nous avons tous au fond de nous de tels fantasmes. »
C’est en voyant Gerard Butler dans 300 de Zach Snyder, où il a une forte présence physique et émotionnelle, que Neveldine et Taylor ont estimé qu’il s’imposait naturellement dans le rôle de Kable. « Il est incroyablement charismatique et il est toujours prêt à se préparer physiquement pour ses rôles dans un souci de réalisme, » soulignent Mark Neveldine et Brian Taylor. « Pour autant, il a une grande part d’humanité qui transparaît dans son jeu, ce qui rend ses personnages profondément attachants. »


« J’aime prendre des risques, » reprend l’acteur. « Quand j’accepte un rôle, je le fais parce que j’espère que le film touchera le public par l’audace de la mise en scène, par l’émotion qu’il suscite ou par l’originalité de l’intrigue. »
Pour le rôle d’Angie Tillman, la femme de Kable qui s’est laissée prendre au piège du jeu fétichiste Society, l’actrice et mannequin Amber Valletta a dû relever un défi considérable. « Quand j’ai découvert le scénario, je me suis dit que je n’avais jamais rien lu de tel, » rapporte-t-elle. « J’avais déjà lu de la science-fiction bien sûr, mais pas d’une telle densité. Pour moi, c’était totalement inédit. Et surtout, je n’avais jamais vu un rôle de femme pareil. J’ai trouvé que c’était très moderne. »
« C’est un rôle difficile, » reconnaît Mark Neveldine. « Amber a pas mal souffert, d’autant qu’elle est censée subir des agressions sexuelles lorsqu’elle n’a plus le contrôle de son libre arbitre. »
Etant donné qu’ils incarnaient des alias contrôlés par des joueurs, Gerard Butler et Amber Valletta ne pouvaient pas réagir instinctivement aux situations dans lesquelles ils se trouvaient, ce qui allait totalement à l’encontre du jeu d’acteur naturaliste. Amber Valletta s’est entraînée à rester impassible dans certaines scènes particulièrement difficiles, tandis que Gerard Butler a dû modifier en profondeur ses attitudes physiques : « En réalité, les réalisateurs souhaitaient que les guerriers qui s’affrontent dans le jeu Slayers ne se déplacent pas naturellement, mais comme un personnage dans un jeu vidéo, » précise le chef cascadeur Darin Prescott. « Du coup, les acteurs devaient marcher de manière un peu mécanique, faire pivoter leur arme et la prendre en main. Ce n’est pas aussi fluide que s’ils se lançaient dans la bataille. Et puis, il y a un petit décalage – le ping comme on dit dans le film – entre le moment où le joueur fait un mouvement et celui où le personnage sous contrôle fait le même mouvement, une fraction de seconde plus tard. »
De manière assez inattendue, le joueur qui contrôle Kable est Simon, adolescent solitaire et fortuné, campé par Logan Lerman. Pendant la plus grande partie du film, Simon contrôle la violence du jeu depuis sa confortable salle de pilotage ultra-sophistiquée : « J’avais l’impression de n’avoir pour partenaire que des petits points oranges partout autour de moi, ce qui n’est pas simple, mais on finit par s’y habituer, » explique le comédien. « Une fois qu’on a compris comment cela fonctionne, on s’adapte et c’est vraiment intéressant. »
Il y a pourtant une scène où Simon se retrouve sur le champ de bataille avec Kable, ce qui a intimidé le jeune acteur. Mais le vrai maître du jeu est Ken Castle, interprété par Michael C. Hall qui s’est fait connaître grâce à Dexter. Enfant des jeux vidéo et de l’Internet, Castle a créé la technologie utilisée dans Slayers et Society. Reclus dans sa maison, Castle n’a pas besoin du monde extérieur : il préfère rester dans l’univers virtuel qu’il a mis en place et dont il est le seul maître. Pour Taylor, Castle n’est que l’emblème d’un monde futur qui s’annonce bien sombre. « En réalité, Castle essaie de tout contrôler, » dit-il. « Il tente de forcer les autres à lui obéir au doigt et à l’oeil et à se conformer à ses moindres volontés. Je pense qu’on s’oriente vers un monde où nous pouvons tous devenir Castle. »
C’est l’égocentrisme forcené du personnage qui a surtout séduit Michael C. Hall. « Castle se prend pour un être à part, pour un surhomme, » note-t-il. « Il ne se voit pas comme un salaud. Il se comporte comme un gamin qui joue dans un bac à sable. » Pour Michael C. Hall, c’était aussi l’occasion de jouer un rôle qui tranche avec les personnages introvertis qu’il a campés à la télévision. « C’était jubilatoire parce que j’avais l’impression de me retrouver dans un parc d’attractions, » ajoute l’acteur. « J’ai eu l’occasion de me comporter de manière décomplexée et lascive, de danser à la façon de Sammy Davis Jr, de casser la figure à l’une des plus grandes stars du cinéma d’action tout en le contrôlant avec mon cerveau, et d’avoir une coupe de cheveux à la fois étrange et stricte – et tout ça dans le même film ! »
Malgré l’univers sombre du film, la vision de l’avenir des deux cinéastes n’est pas totalement dénuée d’espoir. Un groupe rebelle – les Humanz – comprend que les fans de Slayers apprécient plus encore Kable que le jeu lui-même : s’il accepte de devenir leur complice, ils ont une chance de détruire ce système qui menace l’espèce humaine. Cette organisation est dirigée par Humanz Brother qu’interprète Chris «Ludacris» Bridges.


« J’ai accepté le rôle parce que j’incarne la voix de la raison dans le film, » déclare
Chris Ludacris Bridges, lui-même féru de jeux vidéo. « J’ai le sentiment que les jeux vidéo sont de plus en plus interactifs, et c’est fou d’imaginer comment les jeux vont évoluer dans les dix prochaines années. Si on n’est pas vigilant et que l’on finit par jouer avec des êtres humains, cela risque d’être très dangereux. Mais pour moi, ce film parle de l’influence que chacun d’entre nous peut avoir sur l’avenir et du fait que l’on peut faire évoluer les choses dans le bon sens. »
Kyra Sedgwick incarne la journaliste vedette Gina Parker Smith dont le rôle est déterminant dans la mission des Humanz. « C’était un peu comme si je leur faisais un chèque en blanc, mais j’avais vraiment apprécié Hyper tension et j’aimais beaucoup mon personnage, » confie-t-elle. « Je l’ai trouvée intéressante à jouer. Et j’ai bien aimé le fait qu’elle évolue au cours de l’intrigue. Au départ, elle ne pense qu’à elle et elle est prête à tout pour décrocher un scoop – quitte à faire souffrir les autres au passage. Mais au final, elle comprend qu’elle doit prendre parti, et soit se battre du côté des ‘Humanz’, soit se ranger du côté de Ken Castle. »
Neveldine et Taylor collaborent de manière très étroite sur le plateau car ils se complètent parfaitement. Avec eux, les idées fusent en permanence. Leur rythme de travail peut s’avérer éreintant pour l’équipe technique et les acteurs.
Leur passion pour les technologies de pointe – largement représentées dans l’intrigue – se retrouve dans la mise en scène. Pour bien définir chaque univers visuel du film, les réalisateurs ont utilisé une toute nouvelle caméra révolutionnaire : la Red. Au lieu de fonctionner avec des bandes numériques, elle stocke ses données sur des cartes à mémoire flash. Bien que personne n’ait encore vérifié si ce dispositif pouvait supporter les conditions extrêmes d’un tournage de film d’action, Neveldine et Taylor étaient prêts à prendre le risque. « Pour chaque nouveau projet, nous changeons de format, » remarque Brian Taylor. « Nous essayons systématiquement de dénicher la toute dernière technologie. Le tournage nous a quasiment servi de test grandeur nature pour ce dispositif. »
Neveldine et Taylor se permettent souvent d’avoir recours à des techniques de prises de vue inhabituelles pour obtenir tel ou tel effet. « L’image est hallucinante, » note Gerard Butler.
Les cinéastes et le chef décorateur, Jerry Fleming, ont fait preuve de la même audace dans la conception des décors. Plutôt que de faire construire ces derniers en studio, les réalisateurs se sont fixés pour mission de trouver de véritables sites et de les transformer en environnements étranges. Fleming a dû créer une vingtaine de décors. « Ce qui est formidable, c’est que Neveldine et Taylor savent exactement ce qu’ils veulent, » ajoute
Jerry Fleming. « Mais j’ai dû transformer intégralement les lieux que l’on a trouvés, de la même manière que me l’avait conseillé Robert Altman avec lequel j’ai collaboré pour mon premier film. »
« Contrairement à 300, où l’on avait eu recours aux fonds verts, nous avons ici tourné sur de véritables lieux, » ajoute Gerard Butler. « Je me suis retrouvé dans une gare immense, ou en prison, ou encore dans une mine de gypse à plus de 2000 mètres d’altitude. Quand on se retrouve dans ces endroits hallucinants, cela vous aide vraiment à vous immerger dans l’atmosphère futuriste déjantée du film. Et dans le même temps, on a le sentiment que tout cela est réel. C’est comme le monde actuel, mais à 20 ans de distance. »
Qu’il s’agisse de l’intrigue, des nouvelles techniques de prises de vue ou de la création des décors, Neveldine et Taylor ont toujours cherché à se renouveler et à repousser les limites du cinéma. Plutôt que de choisir entre des technologies de pointe et une approche documentaire, ils adoptent les deux méthodes alternativement. « On ne cherche pas à en mettre plein la vue en dépensant des budgets astronomiques ou en faisant de la surenchère dans les effets spéciaux, » conclut Mark Neveldine. « Ce que l’on veut, c’est offrir au public un spectacle totalement inédit – un spectacle comme il n’en a jamais vu auparavant. »


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Fiche technique
Réalisation : Mark Neveldine et Brian Taylor
Scénario : Mark Neveldine et Brian Taylor
Image : Ekkehart Pollack
Décors : Jerry Fleming
Montage : Peter Amundson, Fernando Villena et Doobie White
Costumes : Alix Friedberg
Musique : Robert Williamson et Geoff Zanelli
Production : Tom Rosenberg, Gary Lucchesi, Skip Williamson et Richard Wright
Producteurs délégués : Mark Neveldine et Brian Taylor
Producteurs délégués : Eric Reid et David Scott Rubin
Producteurs délégués : Michael Paseornek et James Mcquaide

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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de
 

remerciements à
Philippe Lux
logos, textes & photos © www.le-pacte.com

Publié dans PRÉSENTATIONS

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