* Sunshine cleaning

Sunshine cleaning comédie de Christine Jeffs


avec :
Amy Adams, Emily Blunt, Alan Arkin, Jason Spevack, Steve Zahn, Mary Lynn Rajskub et Clifton Collins Jr.
durée : 1h20
sortie le 10 juin 2009
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Synopsis
Rose Lorkowski était la « star » du lycée, la pom-pom girl qui sortait avec le capitaine de l’équipe de football américain. Elle est aujourd’hui une mère célibataire trentenaire et gagne sa vie en faisant des ménages. Sa soeur Norah habite toujours chez leur père Joe, un businessman raté qui a toujours misé sur des produits qui auraient normalement dû le rendre riche rapidement…
Parce qu’elle doit trouver l’argent nécessaire pour envoyer son fils dans une école privée, Rose persuade sa soeur de monter avec elle une entreprise de nettoyage de scènes de crimes. Elles se retrouvent alors confrontées à toutes sortes de situations spéciales...

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Genèse du film
Pour son tout premier scénario, Megan Holley s’est inspirée d’un flash info entendu à la radio sur une activité en plein essor : le nettoyage de scènes de crimes. « Je me suis dit que ce serait une toile de fond fantastique pour raconter une belle histoire. J’ai commencé à travailler sur un début de script et à écrire quelques heures chaque jour avant d’aller au boulot. Cela m’a pris pas mal de temps mais j’en suis finalement venu à bout. J’ai alors envoyé ce scénario à un concours local. » Megan Holley a remporté ce concours et a attiré l’attention du producteur Glenn Williamson.
Quand ce dernier s’était engagé pour être dans le jury du festival de film de son ancienne université, University of Virginia, il ne s’attendait pas à y trouver l’un des scénarios les plus originaux à être passé entre ses mains depuis des années. Scénario qui serait parfait pour Big Beach Films, la société de Peter Saraf et Marc Turtletaub, les producteurs du succès indépendant primé aux Oscars : Little miss sunshine.
Curieusement, Peter Saraf avait lui aussi entendu le même flash radio que Megan et cette idée de monter une histoire autour du nettoyage des scènes de crimes lui était restée en mémoire. « J’ai tout de suite pensé que ça ferait un film fantastique, mais je n’ai jamais pu trouver le bon point de départ. Dans mon esprit, c’était plus un thriller ou une sorte de polar. Puis ce script est arrivé sur mon bureau, cette histoire émouvante dans laquelle deux jeunes femmes entreprennent de nettoyer des scènes de crimes pour gagner leur vie et retrouvent leur estime de soi à travers cet exercice. » Peter Saraf et ses associés ont immédiatement approuvé le projet. « Megan a un style très original, on ne voit pas ça souvent. C’est à la fois touchant et corrosif. On trouvait Sunshine cleaning émouvant, déchirant, réel : on ne pouvait pas dire non. Megan Holley est quelqu’un qui a des histoires à raconter, qui a toujours eu envie de les raconter et qui, un jour, s’est finalement assise à son bureau pour les écrire. »

Pour la réalisation, Glenn Williamson avait travaillé avec Christine Jeffs sur Sylvia, son second film, dans lequel Gwyneth Paltrow interprétait Sylvia Plath, la grande poétesse américaine.
« Christine est clairement douée pour les drames. Elle a vraiment du talent avec la caméra et les comédiens et je savais qu’elle trouverait un excellent style visuel pour ce film. Cette histoire présentait un mélange intéressant de comédie, de drame et de réelle émotion qui faisait d’elle la candidate parfaite. » Bien que très différent de ses films précédents, ce scénario représentait le type de projet que la réalisatrice néo-zélandaise recherchait. Christine Jeffs « Je l’ai trouvé à la fois poignant et drôle. Je voulais du changement et m’attaquer à une comédie, de préférence américaine, avec de grands acteurs ! ».
Le choix d’Amy Adams et Emily Blunt pour interpréter les deux soeurs a permis, grâce à leur entente, d’emmener l’histoire plus loin, jusqu’à en étonner la scénariste Megan Holley. « Elles sont différentes des personnages que j’avais imaginés dans le sens où elles sont mieux que ce que j’avais imaginé ! Elles apportent une richesse à laquelle je n’aurais même pas pu prétendre au moment de l’écriture ». Amy Adams a été contactée très tôt pour le rôle de Rose.
« Amy est une de ces comédiennes capables de donner quelque chose de différent à chaque prise. Elle est incroyablement excitante à regarder car il est rare de voir quelqu’un capable de vous émouvoir de la sorte. Elle a trouvé le parfait équilibre pour le personnage, une ancienne pom pom girl certes, mais avec une vraie profondeur. Cette profondeur n’était qu’effleurée dans le scénario, c’est Amy qui a réussi à l’approcher et l’exprimer. »
Amy Adams raconte qu’explorer les relations entre les membres de la famille Lorkowski est ce qui l’a d’abord attirée. « J’ai tout de suite pensé que Christine avait un vrai point de vue sur les deux soeurs. On a eu cette longue conversation sur les relations entre soeurs, quelque chose que j’ai toujours aimé analyser. Je me suis aussi tout de suite identifiée à cette volonté d’être plus que ce que l’on est, d’être ailleurs que là d’où l’on vient, d’améliorer sa situation dans le monde. Je pense que je ne suis sans doute pas la seule, c’est quelque chose de très commun ». Amy Adams et Christine Jeffs se sont rencontrées à Albuquerque quelques semaines avant le début du tournage pour passer le script en revue. « Christine a tellement d’idées. Elle m’a poussé à rendre Rose plus maline et plus sympathique. Elle m’a donné des idées que je n’aurais jamais eu moi-même et quelques indices qui m’ont amenée à faire évoluer mon personnage dans une nouvelle dimension. »
Pour le rôle de Norah, le casting a conduit les producteurs vers l’éclectique Emily Blunt. Peter Saraf suivait la carrière d’Emily Blunt depuis qu’il l’avait vu dans My summer of love au Festival de Toronto. « C’est le film que j’ai préféré de tout le festival. J’étais subjugué par la prestation d’Emily Blunt. Quand j’ai vu Le diable s’habille en prada et que j’ai découvert que c’était la même actrice, ça m’a laissé pantois. Dans un film, sa prestation était si belle, passionnée et dramatique et, dans l’autre, elle était tellement drôle. C’est exactement cela dont on avait besoin pour Norah. »
Glenn Williamson partage cet avis. « Cela aurait été très facile de présenter le personnage comme juste une fumeuse de joints qui n’a jamais rien entrepris ni réussi par paresse, mais on serait arrivé à un résultat tellement ennuyeux. Emily a apporté la profondeur nécessaire au rôle. Elle est tellement drôle au naturel qu’elle n’a même pas besoin de se forcer. Elle sait aussi être si incroyablement douce. »
Emily Blunt était fascinée par la liberté totale de Norah mais aussi par le deuil qu’on découvre chez le personnage. « Il y a tellement de questions auxquelles elle n’a jamais eu de réponses et dans sa famille, tout ça est enfoui sous le tapis. Comme elle ne sait rien de son passé, elle est fascinée par celui des autres. Au départ, Norah n’est pas du tout intéressée par cette histoire de nettoyage de scènes de crimes. Elle est même très réticente lors de la première mission. Mais elle est fascinée par l’univers des autres. C’est quelque chose de tellement intime. Les tragédies des autres la passionnent. L’entreprise la fait entrer dans ces univers et donne un nouveau sens au monde qui l’entoure et elle aime cela. On ne rencontre pas souvent de tel scénario. Je lis pourtant tout ce que l’on m’envoie mais je n’étais jamais tombée sur quelque chose qui me plaise autant. »

Christine Jeffs se souvient qu’Amy Adams et Emily Blunt étaient inséparables sur le tournage. « Elles se soutenaient vraiment l’une et l’autre et quand elles étaient ensemble, c’était de la dynamite. Le courant est vraiment bien passé entre elles, c’était vraiment une rencontre intéressante. »
Forts de leur expérience avec lui sur Little miss sunshine, les producteurs n’ont jamais eu de doutes sur le choix d’Alan Arkin pour interpréter Joe Lorkowski. Marc Turtletaub confirme « À chaque fois qu’on pourra l’avoir dans un de nos films, on le prendra. Il est tout simplement unique. »
Alan Arkin, lui, était enchanté de retrouver à nouveau l’équipe qui avait produit le film pour lequel il a remporté un Oscar. « J’ai adoré le scénario et j’étais très entousiaste à l’idée de travailler avec Amy et Emily. C’étaient les deux principales motivations. » Acteur culte, Alan possède un Oscar à son palmarès mais également un Tony obtenu pour son travail à Broadway.
Pour le personnage de Mac, l’ancien amour de lycée de Rose et aujourd’hui son amant marié, les producteurs cherchaient un acteur avec lequel ils seraient sûrs que la relation avec Rose sonnerait juste. Steve Zahn est certes plus connu pour ces rôles comiques mais Sunshine cleaning était pour lui l’occasion de montrer une autre facette de son jeu. Amy Adams a été très touchée par sa prestation. « Un autre acteur aurait sans doute joué Mac de façon plus impudente, moins sympathique, mais Steve, lui, a vraiment compris cette relation. Il m’a aidé à comprendre pourquoi Rose était avec lui. » Mac doit faire face à une concurrence inattendue pour les faveurs de Rose en la personne de Winston, le fournisseur de produits de nettoyage qui prend les deux soeurs sous son aile pour leur expliquer comment tout fonctionne. C’était une vraie rupture pour Clifton Collins Jr. après avoir joué Perry Smith face à Philip Seymour Hoffman dans Truman Capote.
« Quand j’ai reçu le scénario, je savais déjà que Amy Adams et Emily Blunt faisaient partie du projet. Cela suffisait déjà pour m’y intéresser. Le personnage que j’incarne est très différent de ce que je fais d’habitude. Il est en contact permanent avec l’enfant et les deux soeurs, de mon point de vue, ils forment une petite famille. » Il a fallu plusieurs mois et parcourir le pays entier pour trouver l’enfant qui pourrait incarner Oscar, le fils de Rose. Au dernier moment, Glenn Williamson a suggéré Jason Spevack avec qui il avait travaillé à Toronto. Appelé le matin par Jeb Brody, Spevack est arrivé à Albuquerque l’après-midi même. « Il s’est assis à une table pour une lecture avec 40 autres acteurs mais on ne voyait que lui. On l’a pris dès le premier jour, on savait que c’était le garçon qu’on recherchait. »
Pourtant Jason Spevack se voit très différent du personnage d’Oscar. « J’aime qu’il soit différent. C’est amusant de jouer ce genre de personnages loin de soi. Il a tout un tas de trucs dans sa chambre. Il adore sa tante Norah… et c’est à peu près tout. Voilà sa vie quotidienne. »
Emily Blunt a été impressionnée par ce jeune acteur avec qui elle a de nombreuses scènes poignantes ou drôles. « Il est tellement gentil, c’était un ange pour la production. Il a toujours été élevé dans la confiance en lui et a appris à se fier à ses instincts. Il se trompe rarement ce drôle de petit bonhomme. C’est lui qu’on va remarquer dans ce film. »

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Fiche technique
Réalisation : Christine Jeffs
Scénario : Megan Holley
Photographie : John Toon
Montage : Heather Persons
Musique : Michael Penn
Costumes : Alix Friedberg
Décors : Joseph T. Garrity
Produit par : Peter Saraf, Marc Turtletaub, Jeb Brody et Glenn Williamson
Coproduction : Robert J. Dohrmann
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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de
remerciements à Agnès Cabanel et Julien Deborgher
logos, textes & photos © www.surreal-films.com