* Toute l’histoire de mes échecs sexuels

Toute l’histoire de mes échecs sexuels comédie de Chris Waitt


avec :
Chris Waitt, Alexandra Boyarskaya, Danielle McLeod, Olivia Trench, Hilary Waitt, Vicky, Julia, Dawn, Za, Lucy, Janet, Ziggie, Eirlys, Charlotte, Alyssa et Angela
durée : 1h38
sortie le 6 mai 2009
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Synopsis
Chris Waitt vient de se faire plaquer. Une fois de plus.
À 30 ans passé, sa vie n’est qu’une longue suite d’échecs sentimentaux et de déboires sexuels. Il est temps d’essayer de comprendre pourquoi. Plutôt que d’aller voir un psy, il décide d’aller rendre visite, caméra au poing, à toutes ses anciennes petites amies pour leur demander ce qui n'a pas fonctionné dans leur relation.
Il n’est pas au bout de ses surprises…

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Entretien avec Chris Waitt
- : « Filmer ses déboires sentimentaux et sexuels, quelle curieuse idée… »
Chris Waitt : « Le projet est né d’un désir de faire un point sur ma vie. Il y a tant de filles qui m'ont quitté tout au long de mon existence que j'ai pensé que je pourrais en faire un film. En partie aussi parce qu’à la dernière rupture j’ai pris conscience qu’il était temps de comprendre où était le souci. Et puis, les filles ne vous disent rien au moment de rompre – simplement restons amis ou je t’aime vraiment, mais… . Elles ne vous donnent jamais les vraies raisons de leur départ. J’ai pensé qu’en allant les voir a posteriori, elles m’expliqueraient peut-être ce qui n’avait pas fonctionné entre nous. »
- : « Vous attendiez-vous au départ à ce qui vous arrive dans le film ? »
Chris Waitt : « Il faut bien reconnaître que je suis du genre naïf. Je n’ai pas beaucoup refléchi aux conséquences des situations que j’allais provoquer. J’imaginais que ce serait simple et rapide : un peu de travail de détective, quelques coups de téléphone, des conversations avec des ex sur les problèmes que nous avions eus, voilà tout. Un projet clair et concis. J’avais fait le calcul que si chacune de mes ex me parlait 5 minutes, je tenais le film. J‘étais persuadé qu’elles auraient plaisir à me voir, à discuter, et qu’elles trouveraient intéressante ma démarche pour résoudre mes problèmes. Rien à voir avec ce qui s’est réellement passé. »
- : « Comment s'est déroulé le tournage ? »
Chris Waitt : « Il a été douloureux, mais c’est le montage qui a viré au cauchemar : nous avions près de 400 heures d’images, dont la moitié où on me voit en train de me plaindre. Je savais que le film serait personnel, mais je n’avais pas anticipé qu’il serait aussi intime et révélateur de ma personnalité. »

- : « Pourtant, le film est souvent très drôle. »
Chris Waitt : « Nous avons fait un gros effort au montage pour que le film, qui raconte des choses sérieuses, soit malgré tout le plus amusant possible. La tonalité est celle des films de Woody Allen, bien que je n’aie jamais cherché à me comparer à lui. L’expérience a été douloureuse et humiliante, plus que je ne l’imaginais. Mais finalement, ce sont ces moments qui donnent, je crois, les séquences les plus comiques. Pour des raisons étranges, regarder un type faire l’idiot devant ses ex est un spectacle plutôt réjouissant. Et ça doit être plaisant pour le spectateur de se rendre compte à quel point il est forcément un bon amant ou un bon mari, comparé à moi. »
- : « Le film semble appar tenir à une époque où on s’intéresse à soi-même et on s’expose, plus que dans les générations précédentes : on l’a vu en littérature, en bande dessinée, maintenant sous for me de long métrage documentaire ? »
Chris Waitt : « Je ne sais pas si c’est à cause des magazines people et de la culture web et blog, mais le fait est que les gens aiment de plus en plus l’idée d’ausculter la vie des autres. J’avais des doutes pendant le processus : est-ce que je ne risquerais pas l’autocomplaisance ? Nous nous sommes posés de nombreuses questions durant le montage en voyant la tournure intime et presque médicale que prenait le film : un type et ses problèmes de sexe. On a naturellement tendance à faire prendre un tour sérieux à un documentaire sur soi, c’est assez difficile de garder un esprit léger voire comique. Des gens comme le cinéaste Woody Allen ou le dessinateur Robert Crumb sont très autobiographiques dans leur travail, on le sait, mais ils enrobent ça dans une forme de fiction plus ou moins légère. »
- : « Le choix de la comédie ne risque-t-il pas de créer des confusions entre fiction et réalité justement ? »
Chris Waitt : « Ça a été un tel investissement de faire parler ces personnes – mes ex - avec trois poursuites devant les tribunaux pendant pratiquement toute la durée du tournage, la démarche était globalement tellement pénible, qu’entendre on n’y croit à peine peut me déprimer. Je sais que ce qui peut orienter cette perception du film, c’est le montage : il donne une dimension comique plus importante que dans un documentaire normal. Je suppose que ça peut laisser le spectateur dubitatif. Mais tout est vrai, et je vous assure que ce ne fut pas qu’une partie de plaisir. »
- : « La rencontre avec Alex, présentée à la fin du film comme une relation qui dure, est plutôt improbable… »
Chris Waitt : « Ça me paraît surréaliste encore aujourd’hui ! Beaucoup de gens doivent penser que c’était préparé : elle est belle et il semble impossible qu’elle agisse comme ça. Quand on connaît Alex, on comprend qu’elle est assez excentrique et folle. C’est précisément tout son caractère que d’avoir dit oui et d’être encore avec moi. En fait, cette scène ressemble presque à du speed dating - un speed dating pas très correct, où on pose directement la question que tous les hommes veulent poser. Le sens que je donne à cette scène est que ce sont parfois les actes les plus extrêmes qui révèlent le plus votre caractère. Et quelqu’un peut le percevoir et en profiter pour entrer directement en contact avec vous. »
- : « Votre famille, votre mère en particulier, joue un rôle très important, alors qu’on aurait pu penser que la pudeur vous empêcherait presque de leur parler du projet ou de leur montrer le film. »
Chris Waitt : « Le montage terminé, je leur ai tout de suite organisé une projection. C’était comme une sorte de convention familiale : il y avait les tantes, les oncles, les cousins, ils ont insisté pour voir le film. Ça ne s’est pas très bien passé : ils riaient sur certaines séquences, mais c’était gênant parce qu’ils ignoraient beaucoup de choses que je dévoile dans le film. Ils ont beaucoup ri, mais au bout du compte ils étaient surtout effrayés. Ils se sont retrouvés dans un débat de groupe pour savoir ce que qu’on pouvait faire du pauvre petit Chris. »
- : « Que fait-on après une immersion dans un tel projet ? »
Chris Waitt : « C’est le soucis pour tous les réalisateurs : trouver le temps de vivre, entre deux films, parce que la réalisation vous prend tout votre temps et vous consume entièrement, c'est encore plus vrai sur un documentaire dont vous êtes le sujet. Votre vie devient bizarre… Ce n’est pas non plus comme un reality show : c’est mon meilleur ami qui filmait, et souvent nous n’étions que trois, lui, mon producteur et moi, je n’ai donc jamais eu l’impression d’être dans une expérience façon Truman Show. Mais j’ai senti que je vivais dans le film, à l’intérieur de mon propre film. Depuis j’ai eu la chance de vivre un peu, en allant dans les festivals et en passant du temps avec Alex, celle du film, qui est devenue ma copine pour de bon. »

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Fiche technique
Réalisateur : Chris Waitt
Scénariste : Chris Waitt
Directeur de la photographie : Steven Mochrie
Monteurs : Mark Atkins et Chris Dickens
Ingénieurs du son : Stuart Burroughs, Cameron Mercer et Richard Paterson
Responsable des effets sonores : Phil Canning
Producteurs : Mary Burke, Robin Gutch, Mark Herbert et Henry Trotter
Producteur délégué : Antonia Davies
Producteurs exécutif : Peter Carlton, Will Clarke, Lizzie Francke, Hugo Heppell, Will Clarke et Henry Trotter
Production : Warp X (Henry Trotter, Mary Burke, Robin Gutch et Mark Herbert), Em Media, Film4, Madman Entertainment Pty. Ltd, Screen Yorkshire
Direction de production : Antonia Davies
Direction de production adjointe : Clare Slessor
Avec la participation et la coopération de : Vicky, Julia, Dawn, Danielle, Za, Olivia, Lucy, Janet, Charlie, Ziggie, Eirlys, Charlotte, Alyssa et Angela
Distribution : Ufo Distribution
Attachés de presse : Robert Schlockoff et Valérie Chabrier
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