* Duplicity

Duplicity espionnage de Tony Gilroy




avec :
Clive Owen, Julia Roberts, Paul Giamatti, Tom Wilkinson, Carrie Preston, Cassidy Gard, Christopher Denham, Christopher Mann, David Shumbris, Eliezer Meyer, Karl Bury, Kathleen Chalfant, Peter Conboy, Rick Worthy, Seth Kirschner, Thomas Mccarthy, Ulrich Thomsen et Wayne Duvall
durée : 2h02
sortie le 25 mars 2009
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Synopsis
Julia Roberts et Clive Owen sont à nouveau réunis dans Duplicity, un film écrit et réalisé par Tony Gilroy (sept fois cité à l’Oscar pour Michael Clayton).
Ils y incarnent des espions d’entreprises aux prises avec leur attraction réciproque. Impliqués dans une partie d’espionnage aux enjeux faramineux, ils découvrent que la mission la plus périlleuse est de déterminer jusqu’à quel point il est possible de faire confiance à l’objet de son affection.
L’officier de la Cia Claire Stenwick (Roberts) et l’agent des services secrets britanniques Ray Koval (Owen) ont quitté leurs fonctions gouvernementales pour le monde bien plus lucratif des affaires où une véritable guerre froide sévit entre deux multinationales. Leur mission ? Obtenir le premier la formule d’un produit qui rapportera une fortune à son entreprise mère.
Pour leurs employeurs - le titan des affaires Howard Tully (Tom Wilkinson) et l’arrogant chef d’entreprise Dick Garsik (Paul Giamatti)— rien n’est hors limite. À mesure que les enjeux s’élèvent, que le mystère s’épaissit et que les coups deviennent de plus en plus sournois, le secret le plus complexe à élucider s’avère être l’attraction grandissante que Claire et Ray ressentent l’un pour l’autre. Alors qu’ils essaient de toujours garder une longueur d’avance, ces deux carriéristes solitaires trouvent leurs plans compromis par la seule donnée qu’ils ne parviennent pas à contrôler : l’amour.

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Secrets et mensonges : genèse du scénario
Après le succès de son premier long-métrage, Michael Clayton, cité à 7 Oscars, le scénariste/réalisateur Tony Gilroy eut envie de revisiter l’univers labyrinthique des grandes entreprises sous un nouvel angle romantique…
Gilroy inventa un scénario à rebondissements sur la lutte implacable de deux multinationales, prêtes à tout pour lancer sur le marché un produit miracle… et se couler l’une l’autre. L’histoire serait axée sur le conflit sentimental et professionnel d’un homme et d’une femme entrés au service de l’un et l’autre de ces géants rivaux.
Gilroy se passionne depuis longtemps pour le monde de l’espionnage industriel. Scénariste de la trilogie Jason Bourne (La mémoire dans la peau, etc.), Gilroy a consacré à ces scénarios plusieurs années de recherche, à l’occasion desquelles il a rencontré de nombreux agents de renseignement reconvertis dans le privé. Gilroy décida d’ancrer son scénario dans ce milieu, en jouant à la fois sur les ressorts de la comédie romantique et du film d’arnaque.
Tony Gilroy : « D’après les statistiques, le piratage industriel coûte 50 à 100 trillions de dollars par an aux grandes sociétés. Chacune est donc obligée de se doter d’un service de renseignement et de contre-espionnage efficace. En clair, de s’entourer d’espions. »

Dans Duplicity, les deux espions, Claire (Julia Roberts) et Ray (Clive Owen), loin de protéger et servir leurs employeurs respectifs, se sont mis en tête de les duper. Une partie à hauts risques s’engage, bien vite compliquée par les sentiments qui naissent entre eux : « Claire et Ray ne savent jamais où ils en sont de leur histoire », souligne Tony Gilroy. « Aucun d’eux ne dit jamais la vérité, chacun roule l’autre dans la farine, l’entraîne dans un jeu de miroirs et faux-semblants. »
Claire Stenwick est un ex-agent de la Cia, et Ray Koval un ancien du Mi6. Ils se sont rencontrés à Dubaï en 2003, et Claire n’a fait qu’une bouchée de Ray : elle l’a drogué, a mis sa chambre à sac et lui a dérobé les codes de la Défense aérienne égyptienne. Curieux début pour une histoire d’amour, mais… « Ray est complètement séduit par cette femme, et incroyablement frustré », commente la productrice Jennifer Fox. « Il faut qu’il la retrouve. Lors de leur seconde rencontre à Rome, tous deux décident au cours d’un week-end idyllique de quitter leurs agences respectives et d’aller dans le privé pour monter le coup fumant qui leur permettra de vivre ensemble. »
Tony Gilroy : « Vous connaissez la plaisanterie : Comment deux scorpions font-ils l’amour ? Autrement dit : comment deux personnes qui sont des menteurs professionnels peuvent-ils s’aimer ? Après Dubaï, Claire et Ray ne se reverront pas pendant un certain temps. Il leur faudra alors se demander s’ils s’aiment vraiment, s’ils peuvent se faire confiance, s’ils vont devenir riches. Le doute planera jusqu’à la dernière minute. »
Gilroy imagina ensuite deux compagnies pharmaceutiques : la Burkett & Randle, dirigée par Howard Tully (Tom Wilkinson) et Omnikrom de Dick Garsik (Paul Giamatti), deux mégalos qui se vouent une haine colossale.
« Cette rivalité est le moteur de l’histoire », explique le réalisateur. « Elle est à l’origine d’une guerre froide qui a pour théâtre Park Avenue, mais qui égale en férocité et en complexité celles à laquelle se livrent deux nations ennemies. »
L’enjeu de cette guerre ? « Rien de moins qu’un Graal financier » – l’homologation d’un médicament tellement attendu du grand public que le premier à le commercialiser sera assuré de couler ses concurrents…
Jennifer Fox : « Tony a le chic pour inventer des personnages forts, dynamiques et intelligents. Je pense qu’il y est arrivé une nouvelle fois avec Duplicity. Le public prendra plaisir à voir ce film et s’amusera à essayer d’en déjouer les pièges. Car Tony joue ici avec nous un jeu aussi subtil que celui auquel se livrent Claire et Ray. »

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Les extérieurs
L’essentiel du tournage se déroula à Manhattan, avec une semaine dans les Bahamas et une dernière semaine à Rome.
Kevin Thompson : « Il était important d’avoir à l’écran les vraies rues de New York et des sites connus de la Grande Pomme, filmés de manière «non hollywoodienne». Nous avons filmé la Gare Centrale comme peut la percevoir un piéton à une heure de grande affluence. Nous avons tourné dans la 5ème Avenue, dans Central Park, aux abords ou à l’intérieur de bâtiments classiques comme la Chase Manhattan Bank, le Citicorp Building, la Lever House, le Seagram Building. »
« Il nous a fallu plusieurs semaines pour trouver un espace libre au Seagram », indique le producteur Kerry Orent. « Cela a permis à Tony de situer le bureau de Tully au coeur de l’empire financier de Manhattan. »
La préparation de la séquence de la Gare Centrale s’avéra un casse-tête logistique et nécessita un énorme effort de coordination avec les services municipaux : transports, police, etc.
Kerry Orent : « Nous avons finalement obtenu une fenêtre… de moins de cinq heures pour filmer cette scène compliquée qui mobilisait des centaines de figurants. On a du commencer un dimanche à 4 h du matin et tout finir en hâte pour 9 h. Impossible de retarder l’entrée en gare des trains ou d’expliquer aux voyageurs qu’ils ne pouvaient pas utiliser cet espace. On a planifié la séquence plusieurs semaines à l’avance et Tony s’est plié à toutes les contraintes pour en tirer le meilleur. »
Les intérieurs des palaces de Londres, Rome et Dubaï furent tous réalisés à New York, et les plans d’exposition de ces diverses villes tournées par des secondes équipes.
Rome, dernière étape du tournage, avait été le lieu de rendez-vous de Claire et Ray après leur première confrontation à Dubaï. L’équipe consacra plusieurs mois aux repérages afin de sélectionner les sites les plus appropriés.
Kerry Orent : « Les choix de Tony sont le résultat d’un long processus de repérages et de négociations avec le gouvernement italien en vue d’obtenir les autorisations de tournage dans la vieille ville. Il a fallu, par exemple, négocier longuement pour être autorisés à filmer dans un lieu aussi fréquenté que la Piazza Margana où Clive va surprendre Julia. »
Gilroy choisit des lieux romantiques dont il s’était lui-même épris durant ses visites de la Ville Éternelle. Et Kevin Thompson d’expliquer : « Nous avons fait des repérages sur la Piazza Navona, aux abords du Panthéon, et dans le vieux ghetto juif. Nous souhaitions passer graduellement de décors romantiques amples et ouverts à de petites rues étroites avant de déboucher sur cette Piazza Margana, que Tony adore et où il rêvait de tourner. C’était le lieu idéal pour une scène entre Clive et Julia. »

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Fiche technique
Réalisateur : Tony Gilroy
Scénariste : Tony Gilroy
Directeur de la photographie : Robert Elswit
1er assistant réalisateur : Steve Apicella
Compositeur : James Newton Howard
Monteur : John Gilroy
Directeur artistique : Steve Carter
Chef décorateur : George DeTitta Jr.
Costumier : Albert Wolsky
Créateur de costumes : Albert Wolsky
Directrice du casting : Ellen Chenoweth
Scripte : Mary Cybulski
Producteurs : Laura Bickford, Jennifer Fox et Kerry Orent
Coproducteur : John Gilroy
Attachées de presse : Sylvie Forestier et Coralie Belpêche
Distribution : Universal Pictures International France
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