* Les beaux gosses

Publié le par 67-ciné.gi-2009











Les beaux gosses comédie de Riad Sattouf


















avec :
Vincent Lacoste, Anthony Sonigo, Alice Tremolieres, Julie Scheibling, Camille Andreys, Robin Nizan-Duverger, Baptiste Huet, Simon Barbery, Irwan Bordji, Yanis Ait-Ali, Loreleï Chenet, Sihem Namani, Salomé Durchon, Noémie Billy, Emma Gregory, Thania Perez, Lise Bordenave, Louis Bankowsky, Nicolas Bouissy, Pablo Eskenazi, Victorien Rolland, Maya De Rio Campo, Florence Dottel, Noémie Lvovs Ky, Irène Jacob, Christophe Van Develde, Yannig Samot, Hassan Guerrar, Emmanuelle Devos, Roch Amédet Banzouzi, Frédéric Neidhart, Nicolas Maury, Nicolas Wanc Zycki, Mirabelle Kirkland, Solenn Jarniou, Emmanuel Malepart, Jean-Pierre Haignere, Valeria Golino, Riad Sattouf et Marjane Satrapi


durée : 1h30
sortie le 10 juin 2009

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Synopsis
Hervé, 14 ans, est un ado débordé par ses pulsions, ingrat physiquement et moyennement malin, qui vit seul avec sa mère.
Au collège, il s’en sort à peu près, entouré par ses bons copains.
Sortir avec une fille, voilà qui mobilise toute sa pensée. Hélas, dans ce domaine, il accumule râteau sur râteau, sans toutefois se démonter.
Un jour, sans très bien comprendre comment, il se retrouve dans la situation de plaire à Aurore, l’une des plus jolies filles de sa classe...
Il est entouré par une galerie de personnages croustillants et pas piqués des hannetons : Camel, le fan de métal habité par des fantasmes similaires, Benjamin et Meryl, ados complexes et complexés, Loïc, Anas et Mohamed, jeunes mâles dominants, Mahmoude la tête de turc, Mégane et Sadia, les filles molles qui semblent vivre au ralenti, Aurore et Laura, les jolies filles en apprentissage de leur pouvoir sur les garçons et de nombreux autres. Hervé tente de grandir dans ce petit monde en perpétuelle mutation, ce monde de l’adolescence où les émotions apprennent à être dominées.


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Entretien avec Riad Sattouf
- : « Quel est le sujet du film Les beaux gosses ? »

Riad Sattouf : « C’est l’histoire d’Hervé et de ses amis, collégiens à Rennes, en Bretagne. Exclus, un peu moches, un peu benêts, obsédés par l’idée de sortir avec des filles. C’est un film sur le monde secret des garçons, tel que j’ai pu le vivre avec mes copains. Il y a toute une catégorie de garçons qui a beaucoup de mal à exprimer sa crise d’adolescence, qui est désarçonnée par la fin de l’enfance. Ils se retrouvent avec des corps qui changent, et pas forcément de la façon qu’ils avaient imaginée... Il y a un malaise intense par rapport au monde extérieur. »

- : « Y a-t-il une différence entre ce que raconte ce film et votre bande dessinée Retour au collège ? »

Riad Sattouf : « Oui, il s’agit d’une histoire originale. Retour au collège était le récit d’une expérience que je m’étais imposée, c’est à dire retourner dans une classe au milieu des élèves. »

- : « Votre marque de fabrique, c’est la frustration sexuelle, les jeunes malhabiles débordés par leurs pulsions qui n’arrivent à rien, les pubères et leurs déboires. C’est autobiographique ? »

Riad Sattouf : « Ce n’est pas un film directement autobiographique. J’étais un adolescent timide, sans histoire. Si j’avais raconté mon adolescence, je pense que cela aurait été ennuyeux. Ma mère ne ressemble en rien à celle du film par exemple... Mais les rapports que j’avais avec mes copains de l’époque étaient proches de ce que je montre. Nous avions des voix très efféminées, des noms ridicules (enfin surtout pour moi) et des physiques chétifs. Il nous était inconcevable de fumer des joints, de faire des tags dans la rue ou de fuguer, on avait peur d’aller en prison. Cette colère, qui est normale et doit s’exprimer, se retournait contre nous. C’est ce qui me fascine dans l’adolescence, comment les pulsions de vie et de mort s’expriment, encore indomptées. Je ne voulais pas faire un film sur les codes des adolescents d’aujourd’hui, leur façon de parler, leur arsenal technologique... Je voulais faire un film sur la violence de leurs émotions. »

- : « Justement, on se pose des questions sur l’époque de votre film. Il n’y a ni portable, ni iPod et en même temps il fonctionne avec les codes d’aujourd’hui. »

Riad Sattouf : « Je voulais trouver une moyenne entre mon expérience, et celle de mes comédiens. Je ne voulais pas faire un film naturaliste, je souhaitais quelque chose d’étrange, construire un univers pour parler pompeusement. Je trouve ça très ennuyeux de parler de portable, d’informatique, de Msn... En plus, tous les enfants n’ont pas accès à cette technologie... Mes héros sont même exclus du progrès, d’une certaine façon ! Mes comédiens, qui étaient quand même mes premiers conseillers, me disaient : Mais tes héros là, c’est des méga boloss, jamais on leur parle aux mecs comme ça... »

- : « Pour le casting, comment avez-vous procédé pour trouver les personnages que vous aviez en tête ? »

Riad Sattouf : « J’ai mis trois mois à trouver Hervé et les autres rôles. Le choix s’est fait à Paris dans les lycées et les collèges avec Stéphane Batut et son équipe, qui avaient trouvé pas mal d’ados pour de nombreux films. Je leur ai dit ce que je cherchais, et ils m’ont rapporté 500 gamins à regarder sur des cassettes ! »

- : « Et à la sortie du lycée vous disiez bonjour jeune homme t’as une tête de puceau, des boutons, tu veux faire un essai pour mon film ? »

Riad Sattouf : « Je ne voulais pas d’ados comme dans les pubs, beaux et sauvages, la nymphe, le giton, le rebelle, l’arabe de service... Je voulais des vilains petits canards. Avec des tronches, des façons de parler, des démarches. On leur faisait faire des scénettes... Ceux qui arrivaient à rester naturels, à exprimer des émotions sans jouer «comme au cinéma», je les gardais de côté. Vincent Lacoste qui incarne Hervé avait ce côté super timide, renfermé, avec un visage de bébé et en même temps une grosse voix pour se cacher derrière. Il m’a imité son prof, avec une nuance très finaude. Pour celui qui joue Camel, Anthony Sonigo, ça a été tout de suite évident, je l’ai vu c’était lui. Alice Tremolières, qui joue Aurore, ne ressemble pas du tout à ce qu’elle est dans le film. C’est une jeune fille un peu bohême, timide, un peu boulotte, avec plein d’idéaux... Mais c’est aussi une grande musicienne, qui joue de nombreux instruments. Je me suis tout de suite dit qu’à 14 ans j’aurais été amoureux d’une fille comme ça ! »


- : « Comment avez-vous dirigé ces jeunes gens puisque vous êtes un ex-psychopathe immensément timide ? »

Riad Sattouf : « Et bien on a répété ! C’était assez instinctif. Pendant le casting, j’ai demandé aux garçons de craquer une allumette et de la rapprocher du visage de la partenaire. J’ai choisi Vincent Lacoste pour Hervé, parce que derrière ses allures balourdes, il a quasiment failli brûler la fille, et acceptait presque de se laisser brûler. Ça voulait dire qu’il n’avait peur de rien. Après, je me suis dit que je devais les prendre par leur côté animal. On a fait le singe. Comme une secte, pendant des heures, on n’avait pas le droit de parler, on était des singes. Ensuite, je leur faisais répéter des scènes entières en singe. Ils arrivaient à exprimer des émotions terriblement fines en singe, souvent mieux qu’avec la parole, ils utilisaient leur corps... Ça leur permettait de se libérer. Pendant le tournage, lorsqu’ils n’arrivaient pas à sortir certaines émotions, on se mettait dans un coin et on faisait les singes, on essayait de trouver le truc. Je crois que ça débloque plein de choses, on n’y pense pas assez ! »

- : « Certainement ! Et pour un premier film tout s’est formidablement passé ? »

Riad Sattouf : « Et bien oui. Sauf, trois jours avant le tournage, Vincent Lacoste, le comédien principal s’est blessé au genou. Attelle et tout le reste... Il était allé à un concert de rock, malgré l’interdiction de la production (et de sa mère !). Le film a failli s’arrêter. Je l’ai pris boiteux quand même, il était trop parfait. Son boitement a même rajouté à son personnage, cette démarche bizarre. »

- : « Aviez-vous des références, des films sur l’adolescence qui vous ont servis de modèles ? »

Riad Sattouf : « Pas vraiment... Évidemment, j’adore Les quatre cents coups, L’argent de poche, j’étais obsédé par l’idée de faire quelque chose de naturel dans le jeu des gamins... Mais, comme en bande dessinée, j’ai du mal à avoir des référents. J’ai vu le film Petites de Noémie Lvovsky, après l’avoir choisie comme comédienne ! Ce côté brut, sauvage, intense... C’est un de mes films préférés sur l’adolescence ! Je voulais montrer à quel point le physique hors norme de mes ados était beau. Je voulais donner le sentiment d’être très près d’eux, filmer au plus serré, que l’on sente leurs peaux grasses, leurs défauts, leurs odeurs animales. »

- : « Vous qui aviez été élu le garçon le plus laid de votre classe, vous vous êtes vengé sur les coupes de cheveux, les appareils dentaires et les comédons ? »

Riad Sattouf : « Le bouton qu’a Vincent sur la lèvre évolue tout au long du film. Il passe de blanc à cicatrisé... La maquilleuse suivait ça de près ! La coupe de cheveux de Camel, entre Candeloro et le fan de métal, c’est celle que je rêvais d’avoir en troisième. J’étais fan de hard rock, mais j’avais les cheveux trop frisés... plutôt que de me venger, je me suis fait plaisir !!! »


- : « Il y a des scènes hilarantes. Le spiritisme et les scènes de gymnastique sont exceptionnels. »

Riad Sattouf : « À Rennes, j’avais des copains qui faisaient du spiritisme. Chaque fois qu’ils parlaient à des esprits, c’étaient toujours à des célébrités historiques maléfiques... Napoléon, Hitler, Jack l’éventreur... Ou encore à Satan, Lucifer... Ils devaient se sentir tellement minables dans leurs vies. Le sport, je crois que ça parle à tout le monde. C’est un moment de compétition, où l’on doit prouver quelque chose physiquement. On peut vivre d’immenses moments d’humiliation, en sport. Je ne voulais pas tomber dans le manichéisme, le film d’ado avec d’un côté les gros cons bons en sport qui réussissent tout et de l’autre les braves gentils psychopathes... C’est pour cela que mon héros est très cruel parfois. Tout le monde essaie juste de s’en sortir. »

- : « Mettre un C.P.E noir, un Camel qui aime le rock c’est jouer avec les clichés. Votre film aborde la question de l’intégration et de la mixité en déjouant les pièges. Ce n’est ni dit ni pas dit. Vous êtes né à Paris, avez vécu en Lybie, en Syrie... avant de revenir à Rennes à 11 ans. Votre France est comme ça ? »

Riad Sattouf : « Lorsque j’étais au collège, il y avait un noir et j’étais le seul avec un nom arabe. Ce n’était pas un collège de bourges, c’était comme cela... Pour mon film, je ne me suis pas dit, bon alors il faut trois noirs, cinq arabes sans oublier un ou deux chinois.... Je m’en fichais, je n’ai pas choisi les comédiens sur ces critères, ni écrit le scénario dans ce sens. Le C.P.E est noir simplement parce ça existe, des C.P.E noirs et Camel s’appelle Anthony Sonigo et je trouve qu’il fait très bien le petit arabe fan de métal. En revanche ce que je trouve rigolo, c’est de mélanger toutes ces références. Hervé carbure au rap, sa mère lui reproche d’écouter cette musique d’arabe, son pote qui lui est d’origine arabe, écoute du métal... En fait je crois que je m’en fiche et que j’adore en rigoler, car c’est tellement sérieux aujourd’hui ces questions. Les gens dans leur tête se foutent souvent de leur origine. C’est la société qui les pousse à la revendiquer. Il y a plein de jeunes qui sont sans histoires. Pas nuls, pas bons, pas violents, pas cancres, rien. Juste sans histoire. »

- : « Pouvons-nous parler de chaussettes et de masturbation ? »

Riad Sattouf : « Ah la masturbation, j’adore, c’est un super sujet. Je n’ai aucun problème avec ça, je peux en parler des heures. Pour moi c’est l’expression de la pulsion de vie. Quand à cette histoire de chaussette, c’est connu, cela permet très simplement de se débarrasser du sperme sans que personne ne s’en aperçoive. Vous la mettez au sale et vos parents ne se rendent compte de rien. Enfin un grand mystère domestique élucidé ! Le tournage de ces scènes n’a posé aucun problème à Anthony et Vincent. Ils me disaient c’est quand la scène où on met vraiment la bite dans la chaussette ? Je répondais, mais ça va pas la tête, t’as 14 ans, c’est interdit. On va la faire en cinéma. Et eux oh pas cool c’était ma scène préférée. Pendant le tournage, il y avait vingt-cinq personnes autour d’eux : rien à fiche. »

- : « L’élève retardé de la classe c’est le quota bonne conscience d’aujourd’hui ? »

Riad Sattouf : « Vous parlez de Mahmoude, dans le film... Il vit son enfer, on ne sait pas ce qu’il va devenir, mais lui aussi essaie de s’en sortir. Il y en avait un dans ma classe comme lui. J’avais déjà utilisé un personnage semblable dans mon livre «Manuel du puceau»... Les autres étaient impitoyables avec lui. Ce type était un martyr. Ses parents refusaient de le mettre dans une institution spécialisée. Les élèves faisaient de la corrida avec lui dans la cour. C’était terrible à voir. »

- : « Le film démarre sur un baiser mémorable. »

Riad Sattouf : « Je trouve ça hyper violent quand des ados s’embrassent et je voulais ouvrir le film par une scène choc, méga réelle, pour mettre le spectateur tout de suite dans le bain. Et c’est un clin d’oeil à Larry Clark dans Kids... »

- : « Était-ce difficile pour vos comédiens, de jouer ces scènes de baiser ? »

Riad Sattouf : « Absolument pas. Rouler des pelles pour eux, c’est comme de se faire la bise ! Ils faisaient leurs scènes et ils pensaient à autre chose. À leur âge, ça m’aurait fait avoir une crise cardiaque. »

- : « Le choix des adultes s’est fait après celui des ados ? »

Riad Sattouf : « Au départ, je voulais des comédiens peu vus. J’avais une peur phobique de la vedette. Je voulais que les comédiens soient à moi. J’aimais beaucoup Noémie Lvovsky, que j’avais adorée dans Actrices. Elle a une étrangeté et une sensibilité incroyable. C’est une immense comédienne, elle a apporté des choses à son rôle que je n’aurais jamais pu imaginer. Yannig Samot, en beau père d’Hervé, me rend heureux dès que je le vois, cette virilité, ce coté naïf et détendu dans la perversion, je me dis, on l’a jamais vu ailleurs avant, il est a moi !... Fred Neidhardt, en prof de Svt dépressif, il est d’une beauté, il dégage des choses incroyables dans ses petits gestes, les poils de sa barbe... Et puis au bout d’un moment, je me suis dit quand même, tu referas peut-être plus jamais de films... Alors j’ai fait une mini liste des comédiennes que j’adorais, Emmanuelle Devos, Irène Jacob et Valeria Golino, bien sûr, ma muse absolue. Elles ont toutes accepté. J’ai eu du bol ! En fait j’aime tellement mes comédiens, c’est niais je sais ! »

- : « Vous en avez profité pour proposer une scène porno à Valéria Golino avec www.mamanchaudasse. com »

Riad Sattouf : « Ma productrice avait fait un film culte pour moi, Respiro. Lorsque je suis entré dans son bureau l’affiche du film s’étalait, immense derrière elle. Le premier film que j’ai eu le droit de voir seul au cinéma, c’était Hot shot. Valeria Golino est juste la plus jolie fille du monde, une actrice hallucinante. Et quand elle a accepté ce truc, je me suis dit Ok, plus rien ne pourra m’arriver. C’était assez délicat d’expliquer la scène à Valeria Golino mais je lui ai dit ben voilà ce serait pour faire un faux film de cul sur une maman qui se tape des petits jeunes, et c’est moi qui jouerait le petit jeune. Elle s’est marrée, elle est a dit ce n’est pas vraiment séxouèl ? J’ai dit euh... non. Elle a dit d’accord tou é sympa ! »

- : « On connaît de vous les incomparables B.D La Vie secrète des jeunes dans Charlie hebdo, Le Manuel du puceau, Retour au collège et Pascal Brutal dans Fluide Glacial qui n’ont absolument aucun rapport avec le cinéma, d’où est venue l’idée et l’envie surtout, de faire un long métrage ? »

Riad Sattouf : « En fait je n’en ai pas eu envie. Enfin, j’adore le cinéma, j’y vais, je vois presque tout ce qui sort, mais j’imaginais que c’était un truc épuisant à faire : écrire un projet, et surtout, trouver des producteurs, convaincre ces producteurs, qui par principe sont trouillards, ou m’imposeraient je ne sais quel nouveau bellâtre de la télévision soi disant rigolo à la mode... Recommencer cent fois un scénario en supprimant tout ce qui peut heurter je ne sais quelle association catholique... Et en fait je n’ai pour ainsi dire, rien eu à faire de tout cela. »

- : « C’est-à-dire ? »

Riad Sattouf : « C’est Anne-Dominique Toussaint, la productrice, qui m’a contacté après avoir lu ma bd Retour au collège. Elle envisageait de faire un film sur les adolescents et m’a demandé si je voulais écrire le scénario. Je ne la connaissais pas, on n’avait pas d’amis en commun, c’est juste qu’elle aimait mes bd et que je l’ai tout de suite trouvée humaine et très posée. Elle avait fait des films que j’aimais beaucoup, Respiro, les films d’Emmanuel Carrère... Ça fait un peu cire-pompes de dire cela surtout maintenant qu’elle a produit mon film, je me rends bien compte, mais c’était tellement unique. Elle me poussait à en rajouter, plutôt qu’à en enlever. »

- : « Et ensuite ? »

Riad Sattouf : « Et puis je ne sais pas comment j’ai fait, mais j’ai fini par dire que ce serait bien que celui qui écrive le scénario original soit celui qui choisisse les acteurs, l’équipe et aussi les décors, et elle a dit oui. Elle a dit oui tout de suite. En même temps cela s’est fait par étapes, qu’on pouvait arrêter à chaque stade. J’ai écrit un synopsis, puis un autre plus gros, cela fonctionnait, donc on continuait. J’ai écrit une première version du scénario. Je me suis un peu embourbé, ensuite j’ai fait appel à Marc Syrigas, un copain et super scénariste, et on a tout repris. Jusqu’au premier jour de tournage, j’avais un peu du mal à croire, que tout cela était bien réel. »

- : « Qu’est-ce qui vous fait rire ? »

Riad Sattouf : « J’ai beaucoup de mal à répondre à cela. Le sérieux des reportages à la télévision me fait rire. Les gens très sérieux, les hommes politiques, les échangistes. En fait j’aime rire des trucs tristes pour les rendre moins tristes ! »

- : « Et qu’est-ce que vous avez préféré pendant ce tournage ? »

Riad Sattouf : « Faire pleurer vraiment mes comédiens ! »


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Fiche technique
Réalisateur : Riad Sattouf
Scénario : Riad Sattouf et Marc Syrigas
Musique : Flairs et Riad Sattouf
Image : Dominique Colin
Montage : Virginie Bruant
1ère assistante réalisation : Elsa Amiel
Son : Laurent Benaim
Monteur son : Hervé Guyader
Mixage : Emmanuel Croset
Décors : Marie Cheminal
Costumes : Mimi Lempicka
Casting : Stéphane Batut, Marc Milani et Gaëlle Usandivaras
Productrice : Anne-Dominique Toussaint
Directeur de production : Jean-Jacques Albert
Une coproduction : Les films des tournelles, Pathé et Studio 37
Avec la participation de : Canal+ et Tps Star
En association avec : Cinémage 3, Cofimage 20 et la Banque Postale Image 2
Développé avec le soutien de : Media, Programme de la Communauté Européenne
Bande originale disponible : chez Naïve

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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de
remerciements à
Claire Cortes

logos & textes © www.pathedistribution.com
photos © Les films des tournelles

Publié dans PRÉSENTATIONS

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